A vrai dire, de cette étude exploratoire de la représentation de l’intimité sur les RSN tels que YouTube (YT) et Facebook (FB), m’a permis de mettre l’accent sur les différentes acceptions de la représentation du corps dénudé, et surtout d’étudier ses contenus, ses fonctions et ses formes véhiculées à travers le numérique et particulièrement les réseaux sociaux. Pour cette raison, des entretiens individuels ont été adressés à une population d’influenceurs qui confirme que l'aspect relationnel est particulièrement important dans la sphère numérique et qui peut prendre un tournant différent de celui de la vie réelle. Le talent communicationnel sur les RSN demeure, une aptitude intournable pour savoir divulguer suffisamment d’informations intimes, ce qui suscite l’intérêt et attise la curiosité du public. Ce dernier ne cesse de réclamer des informations intimes de leurs influenceurs. Mais que dit la loi sur ce sujet ? Qu’en est-il sur le plan légal ? Nous avons cherché à savoir si les influenceurs, étaient obligés de se divulguer publiquement. A la lumière des réponses fournies, nos influenceurs ne se sont jamais sentis obligés de mettre en exergue leurs intimités. En revanche, ils avouent procéder à une sorte de réciprocité interactive pour témoigner leur soutien social, et par conséquent conserver son public et le fidéliser grâce à l’échange d’informations intimes, et la réception d’appréciations positives caractérisés par les fonctions « j'aime » et les commentaires sur l’ensemble des publications déposées. Dans le cadre de notre recherche, nous avons mis l’accent sur l’opinion des influenceurs en regard de leur usage et de leurs expériences afin de savoir comment ils perçoivent l’expérience de l’intimité sur les RSN. La divulgation de son intimité dépend étroitement aux normes sociales numériques et aux influences du public qui décident du choix de ce qui va être publié ou non. Sine qua non, la généralisation et la disponibilité des outils numériques ont fortement favorisé cette surexposition d’intimité volontairement rendue publique par des divulgations, qui sont difficiles à comptabiliser, et nécessitent un plus grand investissement dans une recherche future. Le concept d’intimité, ne cesse de se développer, ce qui nous pousse à se demander que sera l’avenir face à un numérique qui prend le devant sur le réel ! Est-ce que d’autres notions ou normes vont être y altérées, à leur tour ? L’évolution de l’emploi des outils numériques par une grande majorité des individus, permet à la fois de redéfinir notre rapport aux objets, aux autres et à notre environnement, et aussi de contribuer à la modification de la conscience collective et par conséquent, mène à la généralisation d’une conception actualisée globale et globalisante de « la conscience de soi, des autres et du monde »¹. A cet égard, l'accessibilité et la disponibilité inconditionnelle d'Internet a causé une surabondance ou plutôt une surexposition des corps érotisés. Un tel constat nous a poussé à repenser l’impact et le rôle du numérique dans le processus de la représentation ainsi que sa réception. Qu’en est-il de la représentation numérique du corps et sa nudité ? Comment l’ère digitale a-t-elle franchi et dissipé les limites entre le permis et le tabou ? Jusqu’où se mêlera-t-il ce numérique dans notre intimité ?